Lors d’une conférence de presse ce jeudi 26 janvier à Nantes, le groupe a annoncé la consultation de 8 agences d’architectes pour la conception de la nouvelle silhouette de ce symbole nantais. Cela signe la première étape d’une opération d’envergure, complexe et innovante, illustrant l’ambition et le savoir-faire du groupe.
Depuis 1976, la Tour Bretagne et ses 144 mètres se dressent fièrement dans le ciel de Nantes. Conçue par l’architecte Claude Devorsine et l’ingénieur-conseil Marcel André, elle incarne depuis, un élément incontournable du paysage et du patrimoine architectural nantais et dont l’histoire a considérablement marqué la ville. Tour de bureaux, mais aussi espace d’activités diverses, elle a définitivement conquis le cœur des Nantais leur ouvrant ses portes avec « Le Nid ».
Aujourd’hui, la nécessaire transformation de la tour est l’occasion de la réinventer, de la destiner à de nouveaux usages et de lui penser un nouvel avenir. L’appel à projets, initié par le groupe permettra de reconnecter la Tour au cœur de la ville et en faire un lieu central d’activités et de vie, en adéquation avec son temps.
Située au centre de Nantes, la Tour Bretagne, lancée en 1965 et achevée en 1976, est un immeuble emblématique de la métropole nantaise, patrimoine de cœur pour les Nantais. Rare Immeuble de Grande Hauteur (IGH) de la ville de Nantes, avec une hauteur de 144 mètres, la Tour est constituée de 6 niveaux de parkings, de 32 étages dédiés majoritairement à une occupation de bureaux et de deux derniers niveaux dédiés aux équipements techniques.
La Tour Bretagne est devenue au fil du temps un des marqueurs identitaires de la ville de Nantes, notamment grâce au « Nid », nom donné à la terrasse du 32ème étage, rouverte au public en juin 2012 après plus de 10 ans de fermeture. Elle a accueilli durant huit années l’œuvre du plasticien Jean Jullien, représentant le nid d’un volatile, ainsi qu’un bar qui accueillait les clients à près de 120 mètres d’altitude, sous l’œil bienveillant d’une gigantesque cigogne. La terrasse, rénovée et sécurisée, offrait quant à elle un panorama à 360° sur la métropole et ses alentours qui constituait un lieu très prisé des touristes et des Nantais.
En 2017, la découverte de traces de poussières d’amiante dans certains volets de désenfumage du bâtiment a amené à la mise en sommeil progressive de la tour à partir de 2020.
Ces derniers événements, associés à la volonté du Groupe Giboire et de l’ensemble des parties prenantes de redonner vie à ce symbole nantais, ont motivé le lancement de la présente consultation afin de permettre au conseil Syndical de désigner une équipe de maîtrise d’œuvre, pour élaborer un projet global permettant d’atteindre les nouveaux objectifs programmatiques de la Tour et de lui dessiner un nouvel avenir.
À l’ère des transitions, l’opportunité d’un nouvel avenir
En concertation avec les membres du conseil syndical de la copropriété Tour Bretagne (Nantes Métropole à hauteur de 20% et le groupe Lamotte pour 10%), le Groupe Giboire, en sa qualité de copropriétaire principal de la Tour, a ainsi enclenché une consultation afin de désigner une équipe de maîtrise d’œuvre pour procéder à la transformation de la « Tour Bretagne ».
On peut noter que le Groupe Lamotte a donné son accord au Groupe Giboire pour lui céder ses parts ce lui permettant de devenir co propriétaire à hauteur de 76 %.
Le projet de transformation sera l’occasion de reconnecter la Tour au cœur de la ville grâce à une mixité dans sa programmation et ses usages, en maintenant une accessibilité grand public au sommet de la Tour, et grâce à l’animation du socle -dans sa partie basse et sa partie haute- et de trait d’union entre la place de Bretagne et la place du Cirque.
L’accent sera porté sur le dynamisme et l’accessibilité du socle de la tour, que ce soit pour sa partie basse ou sa partie haute, visera à renforcer l’attractivité commerciale de ce secteur avec l’accueil d’enseignes commerciales manifestant leur préoccupation et leur investissement en matière de transition écologique, d’économies circulaires et d’économie sociale et solidaire. Par ailleurs la liaison urbaine verticale entre la rue de l’arche sèche, le socle bas, la place de Bretagne et le socle haut est un enjeu majeur et devra être intégrée aux réflexions architecturales et urbaines de la future programmation.
Au cœur des enjeux de son époque Le projet doit également viser la plus grande sobriété environnementale possible, sur l’ensemble de son cycle de vie : valorisation des matériaux issus de la réhabilitation, réemploi, conception bioclimatique, maîtrise de l’impact carbone, décarbonation des usages, etc. Et ceci devra s’accompagner d’une labellisation énergie et matériaux pertinente, avec des objectifs réalistes.
L’objectif partagé par l’ensemble du Conseil Syndical est clair : faire de la Tour Bretagne une opération exemplaire de réhabilitation environnementale.
Refaire de la Tour un lieu de vie Autant d’objectifs traduits en de multiples enjeux, déjà définis : création d’un socle commercial actif, maintien du stationnement et ouverture aux mobilités décarbonées et douces, ouverture d’un espace à vocation de tiers lieu ou d’incubateur, création d’un hôtel de 100 chambres, d’une offre de logements, et enfin création d’un roof top de 700 m² ouvert au public.
Une silhouette emblématique Si le cahier des charges établit des fondamentaux clairs, il laisse en revanche une certaine latitude aux candidats dans la forme de leur projet, puisqu’il sera possible de faire évoluer la silhouette de la Tour, avec une extension possible de 20 % de la surface plancher.